Scenario n°3. Intrigue. L’espion de haute technologie

Scenario n°3. Intrigue article n°2.  

Tous droits réservés Joëlle JEAN-BAPTISTE 

Sherley SHERLY

&

La Lydie de l’Or Price

L’espion de haute technologie

Assis à la terrasse du “Je trinque”, devant un thé glacé, Fabrice Garden replaça ses lunettes de soleil à la dernière mode sur son nez pour mieux observer, à quelques mètres un étage en-dessous, la salle de gymnastique. Celle-ci disposait d’une salle, adossée à la baie vitrée qui dominait la méditerranée. Les danseurs du Sherley Sherly Show faisaient des exercices d’entrainements, avant leur séance de cours. (…)

Le complexe avait été planifié avec harmonie. Ses larges avenues bordées de palmiers, ses petits squares où quelques bancs accueillaient les étudiants, pendant la journée, faisaient l’admiration des visiteurs.

Il aperçut son amie Lucie Richard, entrant dans la salle.

  - Alors, tu as les résultats ?

-               Oui, et c’est la catastrophe, répondit-elle en ouvrant un classeur  bleu foncé.

-                Comment as-tu eu cela ?

-               Ma mère a rangé ses documents après sa réunion d’hier après-midi. À son arrivée, elle m’a fait un signe qui ne présageait rien de bon pour nous. Mais, elle n’a pas voulu m’en dire plus. Et ce matin, je les ai récupérés après qu’elle soit partie au travail.

-               Allez, fais-moi voir ses comptes que j’essaye de trouver un espoir, dit Garden en baillant.

-               Dis-moi, tu es parti tôt, ce matin. Où étais tu ? Demanda Lucie qui avait dormi avec lui dans sa caravane.

-               Je n’aime pas le ton de ta voix.  J’avais juste un truc à faire.

Elle lui tendit une chemise en faisant la moue.

-               Bon sang ! Tu as vu ces chiffres ! S’écria le jeune homme en prenant connaissance du contenu.

Ils prirent des notes et discutèrent un bon moment. (…)

-         Je n’ose annoncer cette mauvaise nouvelle aux Wesseurs.

Ils se retournèrent quand ils virent Sherley Sherly faire des exercices d’entrainements sur la terrasse de la salle de danse, accompagnée d’Andreï Bikerman.

-               Oh ! Qu’est-ce qu’ils dansent bien !

-               Et ce n’est que l’apprentissage !

Ils regardaient les jeunes gens s’échauffer en faisant des sauts bien maitrisés.

-               On vient d’embaucher un chorégraphe, Kans Tekeur. Ce serait lamentable, si nous devions le renvoyer après la dernière saison.

Puis, ils explorèrent d’autres feuilles.

-                Sherley ne pourra pas admettre les écrits du nouveau directeur Hervé Dugons ? Dit Lucie Richard.

-               C’est tout le groupe qui est menacé.

 (...)

Ils furent rejoints une heure plus tard, par le groupe qui venait de se changer.

Soleily Del Amontes termina de se tresser une longue natte, puis commanda une boisson gazeuse. Firzy la rejoignit en l’enlaçant. Sherley Sherly rayonnante, plaça un petit cerceau rouge autour de sa chevelure bouclée et s’assit côté de Bikerman, en constatant.

  - Mes amis la nouvelle chorégraphie est au point maintenant.

 Puis elle les questionna.

-               Alors t’as des nouvelles Lucie ?

-               Allons à notre table réservée, répondit la fille du maire gênée.

-               Deborah, tu nous montes nos commandes ? Demanda Bikerman à la barmaid.

La serveuse acquiesça.

-               Pourquoi ne pas aller dans la salle Vendôme ? S’enquit Sherley qui voyait le groupe dépasser l’étage.

-               Heu ! Nous n’y avons plus accès, dit abruptement Garden.

-                Et pourquoi ?

-               Le comptable a oublié de payer la facture de la location, déclara Fabrice Garden en secouant la tête.

-               Oubliez ? Non il l’a fait sciemment ! Dit Soleily sûr d’elle.

Ils montèrent silencieusement dans la bibliothèque Ixagora et s’installèrent pour leur débriefe hebdomadaire.

-         Sherley, j’ai une mauvaise nouvelle à t'annoncer. Je crois que le complexe l'Horizon Cybercafé est en instance de fermeture.

Un silence s’abattit sur le groupe.

-         La décision administrative est en cours.

 (...)

Sherley s’apprêtait à prendre la parole pour clarifier certaines choses, lorsque soudain, une sonnerie leur avertit de la présence d’un visiteur.

-               Vous êtes attendus par un certain monsieur Tasman !

Les membres ravis se levèrent pour l’accueillir. Ils se souvenaient agréablement du policier qui les avait accompagnés pendant leur dernier voyage. (1) D’origine antillais, il avait aidé Thierry D’Ambroise, le commandant de Scotland Yard,  à mener leurs enquêtes pendant les derniers mois.

Il rentra dans la pièce avec trois autres policiers en civil. Un des hommes salua Sherley.

-               Alors monsieur Tasman, vous nous aviez promis de venir nous voir plus tôt à Marcyvilliers ? S’exclama Andreï Bikerman. Vous êtes en visite dans la région ?

-               Quelle bonne surprise ! Ajouta Sherley contente. Je suis heureuse de vous voir ! Comment va le commandant D’Ambroise ?

-               Je suis désolé, je ne suis pas en vacances touristiques. Je suis en service et j’ai des questions à vous poser, répondit l’homme froid et distant. Il portait un ensemble gris clair. Une cravate  mauve relevait l’ensemble.

Toujours très bien habillé, avec l’allure d’un mannequin professionnel qui venait de faire sa séance photo, Cédric Tasman avança au milieu du groupe. Sa tenue contrastait avec les hommes qui l’’entouraient. Ils portaient des vestes en cuir, et des ensembles en jeans.  

Il sortit une photographie de sa poche et demanda.

-                Connaissez-vous ce jeune homme ?

-               Oui, c’est Cunningham ! Dit Soleily Del Amontes.

-                Cunningham dites-vous ?

-               Oui, Yan Cunningham, confirma Sherley. Que lui est-t-il arrivé ?

-               Il est recherché par la police, car il est soupçonné d’espionnage de haute technologie, et d’avoir dérobé des produits extrêmement dangereux dans un laboratoire.

-               Carrément ! Dit Bikerman abasourdi.

-               Monsieur Tasman. Comment pouvez-vous débarquer comme cela dans notre groupe, et  accuser un gamin innocent ? S’exclama Sherley qui ne croyait guère à cela.

-               Innocent ? Savez-vous qui est ce Cunningham ? Avez-vous la moindre idée du patronyme de votre ami ? Est-ce Peter Hult, c’est le nom qu’il porte au Royaume-Uni ? Bred Sitbon aux Etats-Unis,  Bob Stiller ou maintenant Yann Cunningham en France ? Questionna le policier tout en les informant.

-               Comment un jeune de 15 ans peut-il avoir tant de merdes à ses basques ? Explosa Firzy.

-               Calme toi Ricardo, dit Soleily.

-               Elle s’accroche à ses arrières dès qu’il va quelque part celui-là ! Continua le musicien  en colère.

-               Dis donc Ricardo ! Modère ton langage, coupa Sherley énervée.

-               Tu ne devrais pas parler de lui comme cela, s'exclama Bikerman. (...)

-             On ne le connait que sous le nom de Yan Cunningham. Et non Stiller, annonça Ryōchōmei Akio qui venait d’entrer dans la pièce. Il avait entendu une grande partie de la conversation.

-               Sa dernière adresse correspond à une chambre du cybercafé.

-      Il n’a jamais vécu ici, s’étonna Bikerman.

-    Avez-vous un numéro de téléphone ? Où vit-il ? Demanda le policier.

-               Je ne suis jamais allé chez lui, répondit Ricardo. Et vous ?

Personne ne répondit.

 - Tu n’as pas de bons rapports avec lui, répondit Sherley, donc ce n’est pas étonnant.

Le groupe semblait soudé.

-               Mademoiselle Sherly ? Pouvez-vous me donner son adresse, Demanda Tasman.

Sherley se rendit compte qu’il ne s’était jamais rencontré auparavant.

(1)

 Elle fit un signe à Lucie. Celle-ci se dirigea vers un ordinateur et regarda dans les fichiers du Wesss. Elle  découvrit une adresse située vers le littoral.

-               Monsieur Tasman, voilà ses coordonnées, dit Lucie Richard, en imprimant le document.

-               Votre ami est soupçonné d’utiliser posséder plusieurs fausses identités, et d’avoir dérobé des produits dangereux.

-               Où cela ? Dans quels lieux ? Questionna Bikerman.

-               Dans l’usine de Maxtoplaxy. Mais rien ne semble avoir été pris.

Ricardo manqua de tomber à la renverse. Il voulut parler mais aucun son ne sortait de sa bouche.

Il a été dans l’usine de mon oncle ! Le vaurien ! Pensa-t-il mécontent.

Le policier ajouta.

-               Nous devons le retrouver au plus vite. Si vous avez des nouvelles, contactez-moi. Ajouta le policier en prenant l’adresse de Cunningham.

-               Monsieur Tasman. De quels produits s’agit-il ?

-               C’est un lot de produits dangereux radioactifs (…) et d’après le corps médical : à ne pas exposer aux éléments naturels, sous peine de risque mortel. (…)

Les membres du Wesss se regardaient perplexes.

Fabrice Garden prit la parole.

-          Je suis déjà allé le voir à cette adresse.

-         Et alors ? Demanda Firzy.

-         Il ne vit pas là-bas. C’est une maison abandonnée. (...)

Qui est Yann Cunningham ? Mais où est-il ? Se demanda Sherley Sherly effarouchée. (...).

(1)             Cf Scénario n°2 « Sherley Sherly et les sept Merveilles du Monde ».

(...) Confidentialité du scénario n°3.