The express test N°2
Tous droits réservés Joëlle JEAN-BAPTISTE
Sherley SHERLY
&
la Guilde de l’Or Price
Le test express (2)
Installé dans un recoin de la bibliothèque Isadora, située dans le complexe de l’Horizon-cybercafé, le jeune Andrei Bikerman, étudiant de l’université de la Duodécade et musicien et danseur du Sherley Sherly Show, paraissait agité, en manipulant les touches du clavier.
Il faisait avec application le test sur les cellules nucléines, dont la deuxième partie lui paraissait plus difficile. Que pouvait bien être la City 589 LO.G. 581 g ?
Les équations se succédaient sur l’écran (…) les trinômes, et chiffres et lettres dont certaines s’inversaient (…) Cela devient du De Vinci, pensa Bikerman anxieux.
En face de lui, le scientifique Paul Risler réfléchissait, en regardant simultanément les réponses, s’afficher sur son écran. Il ne distinguait aucun voyant rouge.
Cet étudiant hyper talenteux, n’avait jusqu’à maintenant fait aucune faute, il possédait 100% de réussite !
Paul Risler, contentent d’avoir trouvé la perle rare, envoya un texto à l’homme qui retenait sa fille prisonnière (…) « Nouvel assistant au top 80% accomplissement. »
Il eut froid dans le dos lorsqu’il lut la réponse : « On arrive ! »
C’était la fin du test. Ce groupe pourra enfin cesser l’odieux chantage et laisser ma fille revenir chez moi. Nous reformerons une famille. L’homme souriait en pensant à sa fille Sonia, qui se trouvait entre les griffes des ravisseurs. (…)
(…)
Dans une pièce annexe, un jeune homme avec une capuche dont le visage était dans l’ombre, souriait en tapant sur le clavier souple et translucide. (…) et grâce au micro, (…) il pouvait ainsi saisir le moindre souffle des deux hommes installés à travers la paroi, comme si Bikerman et son illustre scientifique était assis à côté de lui. (…)
Bikerman semblait concentré, lorsque tout à coup un bruit interrompit la séance. (…) L’étudiant de la Duodécade reçut un appel sur son portable. Il interrompit brutalement sa phrase en prenant l’appel.
- Sherley, comment vas-tu ? Tant mieux. Oui, j’arrive dans dix minutes.
- C’est une plaisanterie ? S’offusqua Risler en lui arrachant soudain le téléphone cellulaire des mains, sous les yeux ébahit de Bikerman.
- Allo ! Allo ! Tu es là Bikerman ? Demandait une voix au bout du fil.
- Non, il travaille ! Hurla l’homme en coupant brutalement la communication, puis il jeta le téléphone à l’autre bout de la pièce.
- Continuez le test ! Ordonna-t-il, excédé.
Bikerman se demandait s’il n’avait pas été trop loin, dans ce qu’il considérait comme un jeu. La voix de l’homme l’intriguait. Il venait de lui donner un ordre qui semblait davantage une plainte, qu’autre chose.
Le jeune homme observa le visage du chercheur, et remarqua des larmes dans ses yeux, dont, une qui coulait le long de sa joue. Bikerman qui avait fait une année de psychologie, constata que l’individu en face de lui n’avait aucune maitrise de son corps.
(…)
Dans l’autre pièce, Yann Cunningham jubilait et se faisait un malin plaisir de rapporter ses réponses à Andrei Bikerman.
Cunningham se redressa.
- Ça commence à être très intéressant !
Il décapsula une cannette d’une boisson énergétique, but une gorgée, et continua d’appuyer sur les touches translucides.
- Mais qu’est-ce qui vous prend ? Se plaignit Bikerman.
- Il me prend, que je vous avais prévenu de ne pas interrompre le processus des réponses, et cela veut dire qu’il ne faut pas de distractions.
- Je vais essayer d’être le plus honnête avec vous.
- Comment cela ? Demanda Risler.
Le scientifique s’interrompit en regardant avec dédain son écran. Etonnamment, la phrase que venait de taper Bikerman continuait toute seule sa progression alors que l’étudiant n’avait pas ses mains sur le clavier.
Paul Risler venait de découvrir la supercherie.
- Vous êtes entrain de tricher !
- Moi ? Fit Bikerman étonné.
- En plus, vous vous fichez de moi ! Déclara Risler furieux. Votre phrase se termine toute seule, pendant que vous téléphoniez. Tricheur ! Alors c’est qui ? Hurla le scientifique hors de lui.
- Bikerman ne sut quoi répondre. Le divertissement ne l’amusait plus. Il décida de tout dire au scientifique.
Soudain, impatient, l’homme enragé, monta sur sa chaise, et les deux mains en avant, sauta au cou de Bikerman en le serrant très fort. Les deux hommes tombèrent à la renverse.
Bikerman eut du mal à desserrer l’étreinte de l’homme qui délirait totalement.
- Vous avez tord de jouer avec la vie des gens ! Je vais vous donner une leçon !
Ses mains commencèrent à faire leur action sur le cou de Bikerman.
- Il m’étrangle ce con ! Pensa Bikerman en suffoquant. Soudain, il lui asséna deux coups de poings dans les côtes.
L’agresseur surpris de l’attaque, lâcha prise en se recroquevillant, tout en se tenant le ventre, en se tordant de douleur.
Alors, Risler accrocha à sa jambe, et remonta le long de son corps, en lui mordant la cuise. Bikerman se dégagea et lui assena un coup dans le buste. Subitement, Risler ferma ses poings, et s’évanouit.
Tout à coup, un pan de mur s’ouvrit derrière une étagère de la bibliothèque, et Yan Cunningham en sortit inquiet. Il souleva sa capuche.
- Qu’est-ce que tu lui as fait ? Demanda-t-il à Bikerman.
- Rien. Il est devenu enragé, lorsqu’il a découvert ton petit jeu.
Les étudiants décidèrent de fouiller l’homme. Bikerman sortit de la poche intérieure de sa veste une photographie froissée représentant une belle jeune fille.
- C’est qui ? Demanda Cunningham en désactivant les deux appareils dans lesquels le test se faisait.
Andreï tourna l’image, et il découvrit un mot, « Ma fille, Sonia adorée, quand te libérons-t-ils ? Je prie Dieu pour que cela vienne vite. »
Les deux hommes comprirent la situation.(...)
- Il faut partir d’ici ! S’écria Cunningham qui coupa les appareils. Il examina un des appareils. Soudain, il prit son canif dans l’une de ses poches. (…) Puis, il plaça les appareils dans son sac à dos. (…)
Ils soulevèrent Risler par les épaules et le trainèrent jusqu’à un canapé dans l’autre pièce. (…)
Au même moment, un groupe d’hommes entrèrent dans l’Horizon-Cyber-café. Ils se dirigèrent vers la bibliothèque Isadora.
- L’émetteur vient de se couper ! Dit l’un d’eux.C’est dans cette direction.
Ils coururent dans les couloirs bondés.
Le chef, Roustan Lisburn ordonna :
- Faites évacuez l’immeuble !
Plusieurs étudiants rouspétèrent.
- On a nos examens à réviser. (…)
- Patron, le signal vient de cette salle !
Ils découvrirent les étagères, ouvrirent chaque livre et comprirent vite, qu’il y avait une pièce dérobée.
- Plastiquez-là ! Ordonna le chef.
- Je croyais qu’on devait agir avec discrétion, formula son subordonné.
- On n’a pas le temps de demander la clé !
(…)
Installé derrière une camionnette, Risler reprenait ses esprits.
- Monsieur Risler, désolé de n’avoir pas pris votre théorie au sérieux. C’est un ami qui m’a demandé de le remplacer. Il voulait vous mettre à l’épreuve.
- Alors qui vous a donné ses réponses ? Demanda le scientifique en se frottant la nuque.
- J’ai effectué la première partie du test. Et celle de la bibliothèque a été faite par lui.
- Donc vous êtes aussi brillant que lui.
- Où es t-il ?
- Celui-ci ne veut pas se montrer pour le moment.
- Qui est-il ? De toute, façon il risque d’avoir de gros ennuis, et vous aussi !
- Comment cela ?
- Je vous ai fait signer un document, rappelez-vous. Et d’ailleurs, qui de vous deux a paraphé le document en ligne ?
- C’est moi, selon ma nouvelle théorie.
- D’ailleurs, dans quelques minutes ; les hommes qui me suivent vont débarquer.
- Pourquoi ?
- Vous venez de déverrouiller l’avant dernière phase de calcul !
- Qui vous aide à répondre au test, que vous prenez à la légère ? Nous sommes liés tous les trois !
- Je suis réellement désolé de cela, mais je suis juste l’intermédiaire qui a écrit les réponses ; et en fait je n’ai pas fais grand-chose.
La voiture s’arrêta et la porte du fourgon s’ouvrit. Cunningham surgit, en disant :
- On est arrivé. Bonjour monsieur Risler. Je suis celui que vous recherchiez.
- Merci, il s’agit de sauver ma fille et aussi des millions d’être humain, dit le scientifique à bout de nerf.(…)
Le scénario n°3 continue : Sherley Sherly and the Lydia of Gold Price.
(…) Confidentialité du scénario 3