Le calque, intrigues, Sherley Sherly, dangers
Sherley SHERLY & les Énigmes d'Oxus
Tous droits réservés Joëlle JEAN-BAPTISTE
Article N°8
Le calque
Lucie Richard se précipita en haut des escaliers et tira les stores.
- C’est certainement une panne de secteur, car les lumières de l’Horizon cybercafé sont toujours allumées, remarqua t’elle.
Fabrice prit son téléphone portable, et fit jaillir une lumière éblouissante.
-Waouh ! On dirait un phare ? Dit Lucie, surprise par l’intensité.
-Oui, c’est le phare de ma voiture. Je l’ai l’acheté avec l’option super éclairante. Alors, je le détache pour m’en servir.
- Il se moque de toi Lucie. Il a encore bricolé son téléphone portable, révéla Andreï Bikerman.
-Comme ci je ne m’en étais pas aperçu, dit ’elle en, haussant les épaules. Je vous vois à peine d’en haut. Monsieur Coslands ? Cria-t-elle.
- Mademoiselle Chantreau ? Appela Ricardo Firzy.
Il en a que pour elle, pensa Soleily Del Amontes. Merci de t’inquiéter pour moi, Ricardo, dit’ elle en lui frôlant l’épaule.
- Euh, je t’avais vu quand Lucie a ouvert le volet, et je savais que tu allais bien. (…)
- Pas de panique, en principe, le générateur devait prendre le relais. annonça Bikerman.
- Je vais l’actionner manuellement, décida Ryōchōmei Akio en se dirigeant à tâtons dans la pièce.
- C’est étrange. La musique ne s’est pas arrêtée ? Pensa Sherley en entrant dans la salle de contrôle. Le dernier rythme du groupe passait en groupe. Elle remarqua qu’aucun appareil ne se trouvait hors circuit.
Subitement, un bruit sourd se fit entendre vers la sortie de secours ! Juste au moment où s’ouvrit la porte arrière de la salle, la lumière revint.
- Les membres constatèrent que le professeur et son assistance n’était plus là. Par où sont t’ils passés, dit Lucie. La porte principale est fermée !
- Depuis cinq minutes, on essaye de rentrer dans la pièce, s’écria le professeur Iaroslav Bakisoffski, en franchissant la porte de secours.
- On a eu une panne d’électricité. (...)
-Et nous, une panne de voiture, dit Carine Echarper, leur chorégraphe. Et lorsque le chauffeur est arrivé, il nous a fait faire pratiquement le tour de la ville.(...)
-Bon, alors ne perdons pas de temps, je vois que vous êtes déjà en tenu. -
Oui Professeur, heureusement on a pu terminer la représentation, dit Soleily.
- Maitre Léopold Coslands, voulait visionner le travail avec vous. Ajouta Sherley.
- Quoi ? Qu’est ce que vous racontez Sherley Sherly !
- Je vous présente maitre Léopold Coslands.
Le même homme élancé portant des vêtements identiques, à ceux celui qui avait disparu de la pièce s’avança vers le groupe. Il était aussi accompagné par la même femme.
Les musiciens restèrent stupéfaits. Par où étaient'ils sortis ?
Puis, Ricardo s’approcha et demanda.
- Vous avez toujours votre bloc-notes ?
- J’ai mon enregistreur, pourquoi ? Répondit la femme étonnée de la question. (…)
Ricardo observa les moindres mouvements de la femme. Ses cheveux peignés de la même façon, sa robe courte, ses talons-aiguilles. C'est un calque. Il remarqua une petite chaîne au pied gauche que n’avait pas la première femme. (…)
-Ils sont là, alors qu’ils étaient là-bas, dit Soleily en montrant la salle de répétition. Sherley, pince-moi, demanda Soleily.
Celle-ci machinalement le fit.
-Aïe ! Tu m’as fais mal ! Cria-t-elle.
-Il faut savoir ce que tu veux, répondit Sherley en rentrant rapidement dans la salle.
En voyant cela Bakisoffski demanda.
- Mais à quoi jouer vous dans le Sherley Sherly Show ?
- Les autres musiciens les survirent.
- Sherley s’adressa à Lucie restée en haut des marches. Lucie as-tu vu quelqu’un franchir cette porte ?
- Non, mais je me demande où est le professeur et son attaché de presse.
- Les voilà.
- Tu comprends quelque chose ? Demanda Soleily.
- La porte était bien fermée de l’intérieur ? Répéta Ricardo.
- Vous auriez dû les croiser avec son attachée de presse ? S’étonna Ricardo.
Puis il s'adressa tout pas à Sherley, en lui disant
- C'est un calque (...)
- Répéte moi cela, dit Sherley, en fronçant ses sourcils.(...)
- Mais de qui parler vous ? Demanda Coslands.
Ryōchōmei se précipita vers la caméra. L’appareil était vide.
- Ils ont pris la bande !
- On s’est fait avoir, à plate couture, s’écria Ricardo.
- Mais on a pourtant tous reçu le texto, de l’arrivée de cet homme. Dit Soleily en montrant Maître Coslands.
L’homme se sentant agressé, recula.
- Le couple a laissé une lettre, dit Soleily en la prenant sur le siege vacant.
Bakisoffski la parcouru, la froissa. Il comprit aussitôt la situation. (…)
Le chorégraphe, furieux, se contenait.
- Quelle chorégraphie avez vous dansé devant les inconnus ? Demanda-t-il en serrant les lèvres.
- La 1ère, la 2ème ou la 3ème ? Laquelle? Sherley fit signe à Ryōchōmei Akio de lui répondre.
- Heu, la deuxième, dit le jeune homme.
- Nous avons fait la moitié du temps, ajouta Lucie Richard.
- Non ! Hurla Bakisoffski. Ma parole, ils vous manquent des cerveaux ! Vous avez osé montrer ma chorégraphie à des inconnus ?
- Vous, les membres du Sherley Sherly Show, vous venez d’anéantir les trois semaines de travail intensif que j’ai eu le privilège de vous accorder !
L’homme ne pouvait cacher plus longtemps sa colère. Il fit un demi-tour sur lui-même, et dans un geste pareil à un de ses célèbres mouvements de danse, pointa du doigt l’assemblée et martela.
- Même si c’est le directeur du cyber café, dit t’il en montrant du doigt l’homme qui arrivait en courant, alerté par l’incident, ou la reine d’Angleterre en personne, continua t-il, en foudroyant du regard Lucie Richard, qui vous demande de danser la prochaine fois, ne le faites plus jamais ! Hurla-t-il en quittant la pièce, furieux.
(...) Confidentialité de la série Sherley Sherly