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Sherley SHERLY & les Énigmes d'Oxus
Tous droits réservés Joëlle JEAN BAPTISTE
Article N°10
Think up Zen
Ryōchōmei Akio, très anxieux roulait particulièrement vite en direction du Think up Zen. Il pensait aux mots que venaient de prononcer Yan, « Tu es dans une prison dorée». Il avait entièrement raison.
Le Think up Zen dont l’entrée s'appelait l'Erreur, restait un grand mystère. Et Akio pensait que rien ne devait filtrer dans la presse concernant les problèmes de son système d’ouverture.(...)
A ses côtés, Cunningham silencieux manipulait son portable.
- A qui tu causes ? Demanda Akio.
- Quoi ?
- Tu n’envoies pas d’SMS ?
- A trois heures du matin ?
- Oh ! Excuse moi, je n’ai plus la notion du temps ces temps-ci.
- Je relisais la lettre de ton oncle. Je crois qu’elle nous sera utile pour ouvrir le passage.
En passant près de la Tori, Ryōchōmei tressaillit. Au loin, le centre paraissait comme un bâtiment lugubre au clair de lune.
- J’y vais à pied ! Déclara-t-il en garant sa Roadster le long d’une l’allée touffue. Peut-être que les caméras te repérerons tardivement, et nous pourrons réfléchir à nos propos pour dialoguer avec les gardiennes.
- Je t'attends sous ce palmier.
- Je te ferai signe quand tu pourras venir, ajouta Akio. Ok ?
Cunningham s’assit tranquillement dans l’herbe et tapota sur son ordinateur. Il continua analyse du document.
Akio commença lentement son approche du centre. Il scrutait attentivement le Think up Zen. Tout à coup, il aperçu un point lumineux dans la façade qui s’éteignit deux secondes plus tard. Il s’arrêta et frissonna en repensant à un moment de son existence. C'était cinq ans plus tôt, en vacances scolaire dans la banlieue de Tokyo, chez son oncle, qu’il avait observé un fait similaire. Hideaki Akio travaillait souvent très tard le soir après son travail dans la société de haute technologie, (…) au grand dam de sa tante, qui lui demandait souvent, d’aller le chercher pour manger en famille le dîner.
Un soir, en s’approchant de l’atelier circulaire, tapi au fond du jardin japonais, il vit une lumière multicolore briller. Il se dirigea vers la fenêtre, au rideaux fermés et remarqua un étrange phénomène (…) Soudain, se fut le noir complet.(...)
Lorsque son oncle s’aperçu qu’il était observé, il s’était précipité en ouvrant la porte, et furibond, se jeta sur lui en s’écriant.
- Tu n’as rien vu ! Tu n’as rien vu. Répète ! Hurla-t-il en le maintenant au sol.
- Heu, je n’ai rien vu mon oncle.
- Répète encore !
- Je n’ai rien vu. Je n’ai rien vu !
Lorsqu’il le lâcha, Ryōchōmei couru vers la maison et s’enferma dans sa chambre. Sa tante surprise de son attitude, frappa à sa porte. Le jeune adolescent eut du mal à s'exprimer et lui donna comme explication qu'il n'avait pas faim. Ce fut le seul moment, où il vit son oncle s’emporter de la sorte, avec une telle de colère.
Il est complètement fou pensa t’il en frottant son cou. Son oncle avait faillit l’étrangler. Heureusement qu’il avait cogné sur une boite métallique ce qui lui avait fait reprendre ses esprit et lâcher la pression de ses mains sur son cou ! Ryōchōmei avait passé le reste de la journée du lendemain, dans sa chambre, traumatisé par l’incident.
- Ton oncle ne rentrera pas ce soit Ryōchōmei, il n’a fait que passer dans l’après-midi. Et voici ce qu’il t’a laissé. Elle lui montra une boîte de cadeaux qui trônait au milieu de la table. Lorsque Ryōchōmei l’ouvrit, il découvrit des livres scientifiques, des sucreries favorites, ainsi qu’un nouveau téléphone portable. Il t’a dédicacé son dernier livre.
« Mille excuse mon chéri. C’est pour me faire pardonner. Je t’embrasse. Ton oncle qui t’aime fort ».
Le musicien s’approcha de l’Erreur. L’entrée paraissait plus grande qu’a l’accoutumé. Ryōchōmei toucha les mêmes idéogrammes qu’il avait repérés. Les idéogrammes bombés formaient des sillons.
- C’est bizarre, l’Erreur est gigantesque, on dirait qu’elle fait un mètre de plus. Ils se sont déplacés ? Remarqua Akio stupéfait. Aucune voix l’accueilli. Il resta un bon moment à toucher les idéogrammes sans aucun résultat tangible. (…)
- Regarde, Ryōchōmei, il y a une nouvelle tourelle à l’est ! Je ne l’avais jamais vu ! S’exclama Cunningham derrière lui.
- Tu m’a fais sursauter. Je t’avais dit d’attendre mon signal !
- Désolé, mais regarde, la tour !
- Yan, tu as 17 ans, tu es mineur. Souviens-toi des photos barrées de couleur rouge. Retourne à la voiture. Yan ne répondit pas, attiré par le sommet du bâtiment.
- Ce n’est pas croyable. Elle n’existait pas hier ! Dit Akio abasourdi. Qu’est ce qui ce passe dans ce centre ? On dirait que le bâtiment vit, respire, dit-il tout bas.
Ils se déplacèrent le long de la façade.
- J’ai compté deux mètres de plus, dit Akio.
Yan regarda son portable.
- Dans la lettre il y a ces mots qui reviennent souvent : « Tension, vibrations. »
-A quel moment écrit-il cela ? Et tu as trouvé leur signification ? Demanda Ryōchōmei exalté.
- Non, mais j’y travaille. Affirma Cunningham en se concentrant sur son ordinateur.
Akio sortit un mouchoir de sa poche et s’épongea le front. Il fait chaud ou c’est mon imagination ?
- Tu as raison, il y a un courant d’air chaud qui filtre sous la porte Ryōchōmei, confirma Yan.
Ils s’accroupirent. Quand Yan toucha la porte aux idéogrammes multiples, il s’écria.
- Aie ! Quelque chose m'a brulé !
Akio ne distinguait rien au clair de lune, alors, il alluma sa lampe de poche et il remarqua des traces rouges aux bouts des doigts de Yan.
- J'avais des points noirs et pour toi cela forme des traits rouges. Remarqua t-il stupéfait.
- Zut ! Mon pied est coincé, se plaignit le jeune garçon en essayant de le dégager.
- Ne bouge surtout pas, dit Akio en observant une tige verte qui entourait la chaussure de son ami.
Ryōchōmei sortit un canif de sa poche est essaya de couper la touffe d’herbe épaisse.
- Elle est trop rêche. Ce n'est pas possible, on dirait qu'elle est métallique !
Soudain Yan sentit son corps entrainé vers la façade. Puis son dos s’y colla.
- Bon sang, sort moi de la Ryōchōmei ! Ce n’est pas l’Erreur mais l’horreur se passage ! Je ne peux plus bouger, dit Yan en s’accrochant aux dures parois de l’entrée.
Soudain, la moitié de son corps glissa dans le mur, comme s'il se trouvait dans des sables mouvants.
- Ryōchōmei, sort moi de là ! S’écria Yan angoissé.
- Je fais tout ce que je peux, répondit Akio en le tirant.
Yan ne pouvait plus bouger. La façade l’attirait comme un aimant. Soudain, il sentit son corps s’enfoncer lentement à l’intérieur. Ryōchōmei toucha la paroi dure, qui autour du corps de Yan semblait était molle.
- Je m’enfonce, dit Yan. Je ne veux pas mourir ! Paniqua-t-il en voyant son dos et ses jambes s’enfoncer.
- Tu ne vas pas mourir ! S’écria Akio. Je vais chercher de l’aide dit t-il en sortant son téléphone portable. Il n’y avait aucun réseau ! Akio manipula son portable qui s'éteignit.
- J’étouffe. Hurla Yan. Je ne veux pas mourir. Je suis trop jeune, et je n’ai jamais fait l’amour !
- Ne t’en fait pas, je vais te sortir de là.
Ryōchōmei rechercha le lobe dans lequel il avait placé sa main, lorsqu’il se trouvait avec les ouvriers (...) quand il le trouva, il glissa ses doigts, lorsque soudain, le processus s’accéléra.
Il ne restait de Yan que sa tête aux yeux bleus exorbités. Sa bouche articulait, aide moi !
Effondré, Akio, ne savait que faire. Il regardait le corps de Yan disparaitre lentement dans les failles du bâtiment. Cette vision d’horreur lui souleva le cœur. Des larmes coulaient sur son visage, il n’arrêtait pas de pleurer. Les idéogrammes bougeaient et représentaient un X bombé.
Soudain, ils s’affaissèrent.
Maintenant, Ryōchōmei il était sûr d’une chose, que son oncle était le principal responsable de la mort de son ami.
- Criminel, tu es un criminel ! Hurla-t-il en haïssant son oncle.
(...) Confidentialité de la série Sherley Sherly