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Tous droits réservés Joëlle JEAN-BAPTISTE
Intrigues et investigations
L'Attrape-Mouche de Vénus
Scotland Yard
Mardi 25 juin au même moment
Le commandant D’Ambroise monta dans l’ascenseur en arrivant à Scotland Yard. Brusquement, surgit une femme rousse qui lui demanda de retenir l’ascenseur.
Elle portait dans une main, un sac en plastique, dans lequel dépassait des bronzaïs, et dans l’autre, une grande plante verte volumineuse.
- Puis-je vous aider ? Proposa aimablement le commandant.
- Bien volontiers, répondit-t'elle en lui tendant la plante.
Un léger parfum se dégageait de la jeune femme.
- Vous allez à quel étage ?
- Au 9éme.
- Tout comme moi, affirma d’Ambroise, en appuyant sur le bouton.
Discrètement, il l’observa. Elle était ravissante !
Vêtue d’un tailleur de couleur orange, qui contrastait parfaitement avec ses yeux verts, elle portait un discret collier en or blanc. Deux boucles d’oreilles du même métal, en forme de croissant de lune, entourées d’étoiles, pendaient à ses oreilles. Une jolie broche d’une Clé de Sol, ornait sa veste.
- C’est quoi comme plante ?
- C’est un Rhododendron.
- Il est magnifique.
Tout à coup, le téléphone cellulaire de D’Ambroise sonna. Il prit l’appel à contre cœur, car il désirait continuer la conversation avec la jeune femme.
- D’Ambroise !
- C’est Parkert, patron. Le journaliste n’est pas à son travail, et il a prit un jour de congé. (…)
- Alors, placez-le sur écoute.
- C’est déjà fait commandant.
- Bien! Débriefe dans dix minutes, prévenez l’équipe.
- D’accord patron.
D’Ambroise raccrocha rassuré. Il souhaitait toujours être informé, quelque soit l’heure, des investigations en cours. Il ressassait souvent à ses coéquipiers, la devise de Norbert Furcy son ancien mentor (…) :
« Lorsque vous respirez, je veux le savoir, lorsque vous toussez, je veux l’entendre, et quand vous enquêter, je veux le comprendre. »
Arrivé à l’étage, D’Ambroise, suivit machinalement la jeune femme, et déposa la plante encombrante dans un bureau.
Troublé par la présence de l’inconnue, il mit un certain temps à s’apercevoir qu’il se trouvait dans son secrétariat.
Il fit un bon en arrière, en découvrant la pièce débordante de plantes en toutes sortes.
- Mademoiselle, c’est ici que vous avez installé toute cette végétation ? Mais, c’est une vraie jungle !
Voyant son embarras, la jeune femme, se présenta.
- Commandant D’Ambroise, je suis Débra Mils, votre nouvelle secrétaire stagiaire. On m’avait assuré, que je pouvais apporter des objets personnels dans mon lieu de travail. C’est pour cette raison que je me suis permis de l’aménager.
- Une stagiaire qui prend ses aises maintenant, pensa-t-il.
Parmi ces plantes, l’une sortait du lot. D’une vingtaine de centimètres environ, elle se trouvait à côté d’une photo, représentant Débra Mils au centre d’un groupe rock, très connu en Europe.
-Qu’est-ce que c’est ? Demanda-t-il.
- C’est une plante carnivore, une Attrape-Mouche de Vénus. Elle adore le soleil.
- Je parlais de cette photo, du groupe. C’est Vrirox ?
- Non commandant, il s’agit du groupe Larix One, et voici mon cousin, le guitariste.
D’Ambroise, perplexe, ne l'écoutait plus. Il la regarda attentivement, en pensant à sa tranquillité qu’il ne retrouverait plus.
En entrant dans la pièce d’à côté, il remarqua deux bonzaïs, à chaque coin de son bureau. Les cadres des photos sur lesquels il apparaissait dans son club de musique, le Eros Club’s, avaient été déplacés.
C’est de la provocation ! Quel culot d’envahir mes locaux avec de telles plantes ! Pensa-t'il, furieux.
- Oh ! J’y pense commandant, dis Mils, en ouvrant un porte-documents.
Celle femme ne fera pas long feu ici, grommela t-il en regardant la nouvelle secrétaire, qui revint en lui donnant une enveloppe.
- Voici un document confidentiel de la part du docteur Belloy.
D’Ambroise lu rapidement le message, et ravi, ne pu s’empêcher de partager son enthousiasme.
Soudain, il se pencha vers Mils, et lui fit une bise sur la joue, en lui disant.
- Bienvenue dans le service. J’aime le café noir, et aussi le café au lait.
- Euh ! Oui commandant.
- Vous pourrez ajouter, une tasse de thé, de temps en temps, avec des biscuits secs, qui feront aussi son bonheur, ajouta Mary Alvin, la secrétaire, assistante de direction, qui venait d’assister à la scène.
- Mary, vous êtes toujours aussi perspicace, constata D'Ambroise.
- Bien sûr commandant !
- Et j’aime avant tout, le travail bien fait, ajouta t’il en quittant la pièce.
Soudain, il revint sur ses pas, et demandant suffisamment fort.
- Madame Alvin, pensez à m’apporter le CV de cette nouvelle recrue. Je compte bien vérifier, s’il n’y a pas eu une erreur dans le recrutement. Aurait-on confondu le poste de secrétaire à Scotland Yard, avec celui d'une fleuriste ?
Puis il partit en marmonnant.
- Hum ..une Attrape-Mouche de Vénus….
La jeune femme déconcertée par un tel accueil, demanda.
- Madame Alvin, vous m’aviez pourtant dit qu’il était peu communicatif.
- Eh bien mademoiselle Mils, je vois que les présentations se sont très bien passées ! Vous êtes arrivée dans un de ses bons jours. Je vous avais demandé de vous imposer, et je constate que vous avez fait fort, remarqua t’elle en observant les pièces transformées.
(...) Confidentialité de la série Sherley SHERLY